Royal Inscriptions

On regroupe sous l’intitulé d’inscriptions royales les textes à caractère monumental rédigés par des souverains soucieux d’assurer leur renommée, d’affirmer leur piété, ou d’immortaliser le souvenir de leurs principaux actes. Cette catégorie constitue un genre littéraire très caractéristique de l’ancienne Mésopotamie, assez différent de celui de notre littérature historique moderne, ou même des inscriptions de l’Antiquité classique (c’est ainsi par exemple que le genre des inscriptions funéraires, si important dans le monde gréco-romain, n’a jamais existé en Mésopotamie ancienne). Cette documentation spécifique joue un rôle fondamental dans la reconstruction qu’il est aujourd’hui possible de faire de l’histoire de ces temps anciens.

Ces textes, dont la taille peut varier de deux à trois lignes jusqu’à plusieurs centaines, ont généralement rempli l’une des trois fonctions suivantes : commémorer les hauts faits du souverain, enregistrer sa dédicace d’objets ou de constructions pieusement offerts à une divinité, ou simplement imprimer sa marque de propriété. Dans les textes les plus longs, on en profite en outre pour proclamer la grandeur des dieux et des rois, pour glorifier les actions de ces derniers, pour adresser aux dieux des prières demandant santé, longévité, gloire ou butin, ou pour maudire les méchants, tout cela en suivant des procédés littéraires plus ou moins identiques et toujours très codifiés.

Ces inscriptions, en écriture cunéiforme et en langue, soit sumérienne, soit akkadienne, peuvent se trouver sur les supports les plus divers (tablettes, briques, galets, prismes, barillets, cylindres, cônes, clous d'argile, perles, colliers, vases, armes, figurines, statues, stèles, reliefs, etc.) et dans des matériaux aussi différents que l’argile, la pierre ou le métal (cuivre, bronze, or, argent). Ces objets inscrits étaient le plus souvent destinés à être placés dans les temples et les palais. On peut expliquer en partie la variété de ces supports par le fait que les murs d’argile des grands bâtiments officiels mésopotamiens, contrairement à l’Égypte, ne portaient pas directement d’inscriptions dédicatoires.

Les plus anciennes de ces inscriptions remontent à l’époque sumérienne archaïque et inaugurent une tradition qui ne s’arrêtera plus jusqu’à l’époque séleucide. L’inscription royale est donc un genre littéraire qui s’est développé pendant plus de deux millénaires au sein d’une tradition propre aux rois de Sumer, de Babylonie et d’Assyrie, les Babyloniens et les Assyriens ayant hérité, en la matière, de leurs prédécesseurs sumériens.

CDLI Royal/Monumental texts and inscriptions are organized according to the scheme developed by the Royal Inscriptions of Mesopotamia (RIM) project. Three publications series sigla are distinguished in this project: RIME for the "Early" periods of Babylonian history; RIMA and RINAP for the "Assyrian" periods; and RIMB for the "Babylonian" periods.

Five volumes of Early Periods texts have been completed:

The following Assyrian volumes have been completed:

One later Babylonian volume has been completed:

CDLI Primary Publication text sigla mirror those of the RIM volumes. Here are the links to reach the relevant texts in CDLI and ORACC:

Mesopotamian Royal/monumental Inscriptions in CDLI: introduction

Mesopotamian Royal/monumental Inscriptions in CDLI: corpus

The Electronic Text Corpus of Sumerian Royal Inscriptions, part of the Open Richly Annotated Cuneiform Corpus (ORACC)

The Royal Inscriptions of the Neo-Assyrian Period, part of the Open Richly Annotated Cuneiform Corpus (ORACC)